Documentazione - Documentation



Il preambolo del trattato di Versailles lo definisce come un "nuovo piano" destinato a perfezionare gli accordi precedenti tra la Francia e la Repubblica di Genova, finalizzati a mantenere quest'ultima "in possessione pacifica della sua Sovranità dell'Isola di Corsica"; negli articoli successivi, viene più volte ribadito che la sovranità della Francia sulla Corsica è da intendersi come pegno e cauzione delle spese militari sostenute.
In realtà la Francia presentò il trattato come cessione della Corsica da parte della Repubblica di Genova e sotto questo titolo venne archiviato presso la Corte dei Savoia. Il testo in francese è la trascrizione della copia manoscritta del trattato, comprensiva di un foglio volante con il riassunto dei due articoli segreti; interessante è la traduzione italiana a stampa, pubblicata in Corsica nel 1769
.

Dans son préambule le traité de Versailles est défini comme "un nouveau plan" destiné à préciser les accords pris précédemment entre la France et la République de Gênes, dans le but de conserver à cette dernière "la possession pacifique de sa Souveraineté sur l'Ile de Corse". Dans les articles suivants on rappelle plusieurs fois que la souveraineté de la France sur la Corse doit être considérée comme un gage et une caution pour les dépenses militaires engagées.
En réalité la France présenta ce traité comme la cession de la Corse de la part de la République de Gênes et c'est à ce titre qu'il fut déposé aux archives auprès de la Cour de Savoie. Le texte en français est la transcription de la copie manuscrite du traité qui comprend aussi un encart contenant le résumé des deux articles secrets. Méritant notre attention, la traduction italienne imprimée et publiée en Corse en 1769.



Traité de Versailles / Trattato di Versailles (1768)


Texte en français (transcription du manuscrit )
Versione a stampa (1769) in italiano

Copie di Traité entre le Roy et la Rep.e
de Gènes sur la Corse

L'intérêt et l'Amitié que le Roy a constamment marqués depuis le commencement de son Regne à la Ser.e Rep.e [1] de Gènes ont été les Motifs qui ont engagé S M. [2] à conclure avec cette Rep.e differentes Conventions dans les Années 1737. 1752. 1755. 1756. et 1764. pour la maintenir dans la Possession paisible de sa Souveraineté de l'Isle de Corse qu'il importoit si essentiellement à la Rep.e de conserver. Mais la Ser.e Rep.e ayant fait Connaitre au Roy que les Moyens qui avoient été employés jusqu'à present pour parvenir à un objet si salutaire avoient été malheureusement insuffisants, et que si à l'expiration de la Convention de 1764. dont le terme est fixé au Mois d'Août prochain, S. M. jugeoit à propos de retirer ses Troupes des Places de Corse, le Trouble, la Dissension et leurs effets seroient encore plus Sensibles dans cette Isle qu'ils ne l'étoient auparavant, le Roy touché de la verité des Representations du Ser.e Gouvernement de Gènes, et animé plus que jamais du Desir de Contribuer aux Avantages et à la Tranquilité de la Rep.e Son ancienne alliée, a Concerté avec elle un Nouveau Plan relatif à la Corse, parlequel les Deux Puissances Contractantes se proposent de rétablir avec le tems l'Ordre dans cette Isle, de manière que la Rep.e ne puisse souffrir aucun Dommage des Troubles qui y ont existé, ou qui pourroient y exister dans la Suite, et qu'en même tems la Nation Corse acquière les avantages du Rétablissement de la Paix dans l'intérieur de son Pays.

En Conséquence le Roy et la Ser.e Rep.e ont nommé et muni de leurs pleins Pouvoirs, Savoir, S. M. le très illustre et très excellent Seigneur Etienne François de Choiseul Duc de Choiseul d'Amboise, Pair de France, Chevalier des Ordres du Roy et de celui de la Toison d'Or, Colonel G.al des Suisses et Grisons, Lieutenant G.al des Armées de S. M., Gouverneur et Lieutenant G.al de la Province de Touraine, Grand Bailli d'Haguenau, Gouverneur et Grand Bailli du Pays des Vosges et Mirecour, Ministre et Secretaire d'Etat ayant le Département des Affaires Etrangères et dela Guerre, Grand Maitre et Sur Intendant G.al des Couriers, Postes et Relais de France, et la Ser.e Rep.e le Patrice Augustin Paul Dominique Sorba son Ministre Plenipotentiaire auprès du Roy, lesquels après s'être dûement communiqué leurs pleins Pouvoirs en bonne forme, et dont les Copies seront transcrites à la fin de la présente Convention, sont Convenus des Articles dont la teneur s'ensuit.

Article 1er

Le Roy fera occuper par ses Troupes les Places de Bastia, St. Florent, l'Algaïola, Calvi, Ajaccio, Bonifacio, ainsi que les autres Places, Forts, Tours, ou Ports situés dans l'Isle de Corse et qui sont nécessaires à la Sûreté des Troupes de S. M. et au But que se proposent le Roy et la Rep.e de Gènes d'ôter tout Moyen aux Corses de nuire aux Sujets et aux Possessions de la Rep.e .

Article 2e

Les Places et Ports occupés par les Troupes du Roy seront possédés par S. M. qui y exercera tous les Droits de la Souveraineté, et les dites places et ports, ainsi que les dits Droits lui serviront de Nantissement vis à vis de la Rep.e de la Dépense que le Roy sera obligé de faire soit pour occuper soit pour conserver les dites Places et Ports.

Art. 3

Le Roy et la Ser.e Rep.e sont convenus que l'exercice de la Souveraineté cédé au Roy par l'Article précèdent sera entier et absolu; mais que cependant comme il ne doit être que le Gage des Avances que S. M. fera pour l'intérêt de la Rep.e, ladite Souveraineté dans les mains du Roy n'autorisera pas S. M. à disposer des Places et Ports de Corse en faveur d'un Tiers, sans le Consentement de la Rep.e.

Art. 4

En Conséquence le Roy s'engage à conserver sous son Autorité et sa Domination toutes les Parties de la Corse qui seront occupées par ses Troupes jusqu'à ce que la Rep.e en demande à la France, la Restitution, et en la demandant soit en état de solder la Dépense que l'Expédition Actuelle des Troupes, et les Frais de leur entretien en Corse pourront occasionner; bien entendu que quelquesoient les Sommes employées en Corse d'après les stipulations du présent Traité, il ne pourra jamais y avoir que les Places de Corse qui répondront de ces Sommes, et qu'au delà de l'Occupation souveraine par la France des dites Places et Ports, la sérénissime République, dans aucun cas, ne contractera et ne pourra contracter vis à vis du Roy ni Dette ni aucune obligation de Dedommagement.

Art. 5

Si par la Succession des tems l'interieur de l'Isle se soumettoit à la Domination du Roy, la Rep.e consent dès à présent que ledit intérieur reste soumis à S. M. en totalité ou en partie de la même manière et aux mêmes Conditions stipulées par les Art.es précédents par rapport aux Places et Ports de la Corse.

Art. 6

Le roy s'engage à remettre entre les Mains de la Rep.e le plutôt qu'il sera possible et au plustard en 1771. l'Isle de Capraïa actuellement possédée par les Corses.

Art. 7

Le Roy s'engage à faire tout ce qui sera en son pouvoir pour faire cesser, après que les Places et Ports de Corse seront à sa Disposition, les Hostilités des Corses contre la Rep.e; Mais comme il est impossible de statuer d'avance sur les effets de cet engagement, le Roy promet à la Rep.e que dès que ses Troupes seront établies en Corse, S. M. traitera suivant toute la Rigueur du Droit de la Guerre tout Corse qui nuira aux sujets de la Rep.e soit par Terre, soit par Mer. La Rep.e de son Côté s'engage à faire cesser les Hostilités contre les Corses lorsqu'elle en sera requise par le Roy.

Art. 8

I1 a été convenu entre les deux Puissances contractantes que les Navires Barbaresques ne pourront être admis dans les Ports, Rades, et Plages occupés par les Troupes du Roy en Corse, que dans le Cas de Détresse et de Naufrage conformément aux Lois de l'Humanité.

Art. 9

Les Nationaux Génois et les individus Corses seront rétablis et réïntégrés dans la Possession de leurs Biens qui auroient été confisqués, occupés ou detenus à quel titre que ce soit rélatifs aux Troubles passés, autant que cela sera ou pourra être dans la Disposition du Roy, S. M. faisant ensorte que cela soit executé dans un tems Convenable, ainsi que la Liberté des individus des deux Parties qui l'auraient perdue à l'Occasion des mêmes Troubles.

Art. 10

Toutes les concessions particulieres, Exemptions, Franchises ou Privilèges dont jouïssaient en terre ferme quelques Peuples ou Habitants de l'Isle, seront abolis, et S. M. prendra en Considération les Dédommagements qu'elle pourra accorder spécialement aux Habitants de St. Bonifacio, de Calvi et de St. Florent.

Art. 11

S. M. s'engage à établir une methode assûrée et régulière pour empêcher la Fraude et la contrebande que les Bâtiments Corses pourroient faire sous le Pavillon du Roy dans les Ports, Golphes, Anses, et Plages des Etats de la Ser.e Rep.e en Terre ferme.

Art. 12.

On fera un inventaire de l'Artillerie Genoise et Munitions de Guerre qui se trouveront appartenir à la Rep.edans les Places de Corse, et le Roy payera la somme à laquelle sera portée l'estimation de ceux des dits effets qu'il conservera, six mois après s'en être mis en Possession. Tous les Effets d'Artillerie et Munitions que le Roy ne prendra pas seront envoyés à Gènes aux Depens de S. M.; il sera fait aussi un Inventaire des Protocoles, des Actes Civils et Criminels, afin qu'il puisse en conster dans la vûe de l'Article 4e.

Art. 13

Le Roy s'engage à garantir autentiquement et à perpétuité les Etats que la Ser.e Rep.e possède en Terre ferme, à quelque Titre, et pour quelque cause que ce fût qu'ils pussent être attaqués ou troublés, et S. M. se charge de la même garantie pour l'Isle de Capraïa quand elle sera remise à la Rep.e, conformément à l'Article 6. du présent Traité.

Art. 14

La Justice et Police Generale et particulière, ainsi que la Justice de l'Amirauté seront exercées au Nom du Roy et par les Officiers de S. M. dans les Places, Ports, Terres et Pays qui serons occupés par ses Troupes en Corse et en Nantissement, comme il a été stipulé, par l'article 2. du présent Traité.

Art. 15

S. M. établira en Corse aussi longtemps que les Places, Ports et Terres de l'Isle se trouveront sous sa Domination les Droits de Gabelle et d'aides, et en général tous les Droits de ses fermes Générales; ainsi que les impositions qu'elle jugera convenables, et le produit des dits Droits et impositions dont on tiendra un etat exact, sera précompté sur la somme des Dépenses que la Rep.e sera obligée de rembourser au Roy quand elle voudra rentrer en jouissance de la souveraineté de la Corse.

Art. 16

Les Ratifications du présent Traité expédiées en bonne forme seront échangées dans l'espace d'un Mois, ou plutôt s'il est possible, à compter du jour de la signature du présent Traité.

En foi de quoi nous Ministres Plenipotentiaires etc. avons signé etc.

Fait â Versailles etc.
Signé Duc de Choiseul Augustin Paul Dominique Sorba

Feuille ajoutée:

Le Traité entre la France et la Republique de Genes au sujet de la Corse, a deux articles secrets.

Le premier porte que la France s'oblige à ne jamais delivrer aux Corses aucune des Places qu'elle possedera dans l'Isle.

Le Second porte qu'elle devra payer aux Genois 200/m. Livres tournois chaque année pendant le terme de dix ans, par voye de compensation pour les arrerages de neuf millions, qu'il paroit qu'elle doit à la Republique par une suite des premiers engagements pris avec elle; et qu'après ce terme axpiré elle continuera ce subside si les circonstances le rendent necessaire.

Nota dell'Archivista:
Copie du Traité entre la France et la Republique de Genes sur la Corse - sans date - envoyée de Londres par M. le Comte de Viry le 28. Juin 1768
Signés à Versailles le 15 du mois de maj

[1] Sérénissime République [de Gênes]
[2] Sa Majesté [le Roi Louis XV]



Testo italiano

(opuscolo a stampa, stampato a Corte, in Corsica, nel 1769)

Traduzione dall'Originale Francese
del Trattato conchiuso tra Sua Maestà Cristianissima,
e la Serenissima Repubblica di Genova
sopra la Corsica sottoscritto a Versaglies
li 15 Giugno
[correzione manoscritta: 15 Maggio] 1768.

L'Interesse, e l'Amicizia, che il Re ha costantemente mostrato dal principio del suo Regno alla Serenissima Repubblica di Genova, sono stati li motivi, che hanno impegnato la Maestà Sua a conchiudere colla medesima differenti Trattati negli anni 1737, [1752], 1755, 1756, e 1764 per mantenerla in possessione pacifica della sua Sovranità dell'Isola di Corsica, che tanto essenzialmente ad essa importava di conservarsi. Ma la Ser. Repubblica avendo fatto osservare al Re, che i mezzi da essa finora impiegati per arrivare ad un oggetto tanto salutevole, per mala sua sorte sono stati insufficienti, e che, se alla spirazione del Trattato [del] 1764, il termine del quale è fissato al mese d'Agosto prossimo, S. M. stimava a proposito di ritirare le sue Truppe dalle Piazze di Corsica, li Tumulti, le Dissenzioni, e loro effetti sarebbero stati più sensibili di prima in quell'Isola. Il Re penetrato, e mosso dalla verità delle Rappresentazioni del Seren. Governo di Genova, e più che mai animato di contribuire alli vantaggi, ed alla Tranquillità della Repubblica sua antica Alliata; ha concertato con essa un nuovo piano relativo alla Corsica, per il quale le due Potenze Contrattanti si propongono di ristabilire col tempo l'ordine in quell'Isola, affinche la Repubblica non possa soffrire alcun danno dalli Tumulti, che vi sono stati, o potrebbero esservi in appresso; e nel medesimo tempo la Nazione Corsa acquisti li vantaggi dello ristabilimento della pace nell'Interiore del suo Paese.

In conseguenza di ciò il Re, e la Ser. Repubblica hanno nominato, e munito delle loro respettive Plenipotenze, S. M. l'Illustriss. ed Eccellentiss. Sig. Stefano Francesco de Choiseuil Duca di Choiseuil d'Amboise, Pari di Francia, Cavaliere degli Ordini del Re, e di quello del Toson d'oro, Colonnello Generale de' Svizzeri, e Griscioni, Tenente Generale delle Armate di S. M., Governatore, e Tenente Generale della Provincia di Turena, Gran Baglì d'Haguenau, Governatore, e Gran Baglì del Paese di Verges [Vosges], e Mircour, Ministro, e Segretario di Stato per il dipartimento degli Affari Stranieri, e della Guerra, Gran Maestro, e Sopra-Intendente Generale dei Corrieri, Poste, e Straordinarj di Francia, e la Ser. Repubblica il Nobil Uomo Augustino Paolo Domenico Sorba suo Ministro Plenipotenziario presso il Re, li quali, dopo essersi debitamente, ed in buona forma comunicate le loro Plenipotenze, Copie delle quali saranno inserite al fine del presente Trattato; sono comvenuti negli Articoli del seguente tenore.

Articolo 1

Il Re farà occupare dalle sue Truppe le Piazze di Bastia, San Fiorenzo, Algajola, Ajaccio, Calvi, Bonifazio, e le altre Piazze, Forti, Torri, o Porti situati nell'Isola di Corsica, e che sono necessarj alla sicurezza delle Truppe di S. M. ed allo scopo, che si hanno proposto il Re, e la Repubblica di Genova di togliere alli Corsi ogni mezzo di nuocere ai Sudditi, ed alle Possessioni della Repubblica.

Articolo 2

Le Piazze, e Porti occupati dalle Truppe del Re, saranno posseduti da S. M. che vi eserciterà tutti li diritti della Sovranità, e le dette Piazze, e Porti, come i detti diritti gli serviranno, come di Pegno, o Cauzione colla Repubblica per le spese, che il Re sarà obbligato di fare, tanto per occupare, che per conservare le dette Piazze, e Porti.

Articolo 3

Il Re, e la Seren. Repubblica sono convenuti che l'esercizio della Sovranità ceduto al Re per l'Articolo precedente, sarà intero ed assoluto, ma che frattanto, non dovendosi considerare che come un Pegno per le spese che S. M. farà per l'interesse della Repubblica, la detta Sovranità nelle mani del Re, non autorizzerà S. M. a disporre delle Piazze o Porti di Corsica in favore di un Terzo, senza il consentimento della Repubblica.

Articolo 4

In conseguenza di ciò il Re si obbliga di conservare sotto la sua Autorità e Dominio tutte le parti della Corsica, che saranno occupate dalle sue Truppe, fino a che la Repubblica ne domandi alla Francia la restituzione, e domandandola sia in istato di pagare le spese, che l'attuale spedizione delle Truppe, ed il loro mantenimento in Corsica potranno occasionare, ben-inteso, che per qualunque somma impiegata in Corsica, dopo le stipulazioni del primo Trattato, le sole Piazze dovranno risponderne, e che oltre l'occupazion Sovrana delle dette Piazze e Porti, la Seren. Repubblica non contrarrà, nè potra contrarre col Re nè debito, nè alcun obbligo di compensazione.

Articolo 5

Se nella successione dei tempi l'Interiore dell'Isola si sottomettesse alla Dominazione del Re, la Repubblica acconsente fin d'ora, che l'interiore resti assoggettato a S. M. in tutto, o in parte nell'istesso modo, e colle istesse condizioni stipulate negli Articoli precedenti per rapporto alle Piazze e Porti della Corsica.

Articolo 6

Si obbliga il Re di rimettere a mani della Repubblica al più presto che sarà possibile, ed al più tardi nel 1771 l'Isola di Capraja, attualmente in possesso dei Corsi.

Articolo 7

Dopo che le Piazze e Porti saranno a sua disposizione, si obbliga il Re di fare tuttociò che può per far cessare le ostilità dei Corsi contro la Repubblica. Ma come egli è impossibile di convenire avanti tempo sugli effetti di questa obbligazione, il Re promette alla Repubblica, che dal momento che le sue Truppe saranno in Corsica, S. M. tratterà con tutto il rigore del diritto della Guerra ogni Corso che nuocerà ai Sudditi della Repubblica tanto in mare, che per terra. La Repubblica per canto suo si obbliga di far cessare le ostilità contro dei Corsi, allorquando ne sarà ricercata dal Re.

Articolo 8

E' stato convenuto fra le due Potenze Contrattanti, che li bastimenti Barbareschi non saranno ammessi nei Porti, Rade, e Spiagge occupate dalle Truppe del Re in Corsica, che nei casi di necessità e di naufragio conforme alle leggi dell'Umanità.

Articolo 9

Li Nazionali Genovesi, e gli Individui Corsi saranno ristabiliti, e reintegrati nel possesso dei loro beni, che loro fossero stati confiscati, occupati, o detenuti a qualunque Titolo relativo ai passati Tumulti, per quanto sarà o ptrà essere a disposizione del Re, facendo in modo S. M. che questo, non meno che per la libertà degli Individui di quelli dell'una o l'altra parte i quali l'avessero perduta per motivo degli stessi tumulti, sia posto in esecuzione a tempo convenevole.

Articolo 10

Tutte le Concessioni particolari, Esenzioni, Franchigie, delle quali godeano in Terraferma alcuni Popoli, o Abitanti dell'Isola saranno aboliti, e S. M. prenderà in considerazione le indennizzazioni che potrà accordare, specialmente agli abitanti di San Bonifazio, di Calvi, e San Fiorenzo.

Articolo 11

Sua Masetà si obbliga di stabilire un metodo sicuro, e regolare per impedire la frode ed i Contrabandi, che i Bastimenti Corsi col Paviglione del Re potrebbero fare nei Porti, Golfi, Seni, e Spiagge della Ser. Repubblica in Terraferma.

Articolo 12

Si farà un Inventario dell'Artiglieria Genovese, e Munizioni da Guerra, che si ritroveranno di spettanza alla Repubblica nelle Piazze di Corsica, e sei mesi dopo che ne sarà entrato in possesso, il Re pagherà la somma alla quale ascenderà l'estimo di quei tali generi che ei vorrà ritenere per se. Tutti gli Effetti, le Artiglierie, e Munizioni che il Re non prenderà, a spese di S. M. saranno mandati a Genova; Si farà ancora un Inventario dei Protocolli degli atti Civili, e Criminali, affinchè ne possa constare in vista del convenuto nell'Articolo 4.

Articolo 13

Il Re si impegna di garantire autenticamente, ed in perpetuo li Stati che la Seren. Repubblica possiede in Terraferma a qualunque Titolo, e per qualunque Causa potessero essere attaccati o inquietati, e S. M. s'impegna dell'istessa Garanzia per l'Isola di Capraja, quando sarà rimessa alla Repubblica, conforme all'artic. 6 del presente Trattato.

Articolo 14

La Giustizia e Polizia generale e particolare, e la Giustizia dell'Ammiragliato saranno esercitate a nome del Re, e dagli Officiali di S. M. nelle Piazze, Porti, Terre, e Paesi, che saranno occupati dalle sue Truppe in Corsica a titolo di Pegno e Cauzione, come è stato convenuto nell'art. 2 del presente Trattato.

Articolo 15

Sua Maestà stabilirà in Corsica in tutto il tempo che le Piazze, Porti e Terre dell'Isola si troveranno sotto il suo Dominio li Diritti di Gabelle, di Ajuti, ed in generale tutti li diritti delle sue Ferme Generali, come altresì quelle imposizioni che giudicherà convenevoli, ed il prodotto dei detti Diritti, ed Imposizioni, di cui si terrà esatto registro, sarà defalcato dalla somma che la Repubblica sarà obbligata di rimborsare al Re, quando Essa vorrà rientrare al Possesso della Corsica.

Articolo 16

Le Ratificazioni del presente Trattato, spedite in buona forma, saranno Cambiate nello spazio di un mese, o al più presto che si può, contando dal giorno della sottoscrizione del presente Trattato.

In fede di che Noi Ministri Plenipotenziarj ec. abbiamo firmato ec.

Fatto a Versaglies li 15 giugno 1768. [a mano aggiunto: 15 maggio]
Il Duca di Choiseuil. - Augustino Paolo Domenico Sorba

I N C O R T E, MDCCLXIX
Per Sebastiano Francesco Batini Impressore Camerale

Traduzione del foglio aggiunto alla copia manoscritta della versione francese:

Il trattato tra la Francia e la Repubblica di Genova riguardo alla Corsica ha due articoli segreti.

Il primo riporta che la Francia si obbliga a non consegnare ai Corsi nessuna delle Piazze che possiederà nell'Isola.

Il Secondo riporta che essa dovrà pagare ai Genovesi 200/m. Lire tornesi ogni anno per dieci anni, come compensazione degli arretrati di nove milioni che sembra dovere alla Repubblica a seguito dei primi impegni presi con essa; e una volta scaduto questo termine continuerà [a versare] questo sussidio se le circostanze lo renderanno necessario.







Tratto da / Tirè de: Trattato conchiuso, e segnato a Versaglia tra il Re di Francia, e la Repubblica di Genova per la cessione della Corsica alla Francia. 15. maggio 1768.

Archivio di Stato di Torino , Negoziazioni colla Corsica, volume 93, mazzo 1, prima addizione, fascicolo 18.


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